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Notre démarche

En tant qu'agriculteur·ice, nous sommes réellement les premiers témoins au changement climatique en cours. Avec des gels tardifs en 2017, 2019, 2020 (suivi d'un épisode de grêle violent un mois plus tard), 2021, 2022 et 2024, nous assistons impuissant·es à ces dérèglements, dans une région qui n'avait aucun aléa climatique ces trente dernières années.

 

Plus que jamais, nous souhaitons mettre en place des pratiques alternatives pour des mini-écosystèmes aptes à s'adapter à un tel contexte. 

Agriculture biologique

We are Nature.

Le mot agriculture dérive de "agros", qui signifie "champs" et de "culte" du mot latin "colere", qui signifie "honorer". Cultiver, c'est donc quelque part honorer la terre et la nature. Incontestablement, nous ne pouvons pas imaginer d'autres formes d'agriculture que dans une approche plus respectueuse du sol et du vivant, pour des produits plus vibrants. Nous défendons l'agriculture biologique et l'agro-écologie, car c'est la meilleure manière que nous avons trouvé de faire de la politique, tout en façonnant une vie cohérente avec nos valeurs et nos convictions. Cultiver tout en respectant la nature et le vivant est un acte militant en soi.

Travail du sol

Suite à nos réflexions au côté de Pierre Masson notamment, nous sommes convaincu·es qu’il faut limiter le travail du sol pour le respect de son activité biologique, de plus incompatible avec une viticulture durable sans énergies fossiles.

 

Toutefois, l’enherbement naturel spontané a également tendance dans la majoré des cas à tasser les sols de manière inéluctable. Pour nous, il ne peut être satisfaisant sans que d'autres solutions soient apportées en parallèle: la complantation avec d'autres espèces végétales (hors vignes), l’apport de compost pour mieux structurer les sols, l’utilisation d’outils à actions mécaniques qui aèrent le sol sans le retourner, l’utilisation de matériel de traitement les plus légers possibles… Toute une manière d'aborder nos sols que nous essayons de réinventer !

Perma-vignes

 Jardin d'Eden

גַּן עֵדֶן, عَدْن, جَنَّة عَدْن, عدن, jardin des délices

Un vieux verger abandonné, un sol de graves, une exposition idéale sur les coteaux de la vallée de Bergerac... Il n'en faut pas moins pour rêver y réhabiliter un Eden originel où vignes en foule, fruitiers greffés et plantes aromatiques et comestibles évolueraient, en totale symbiose.

La vigne n'a pas toujours été menée en monoculture, au contraire. Longtemps, depuis les Étrusques et les Romains et jusqu'au milieu du XXième siècle, la vigne poussait avec d'autres végétaux, des arbres fourragers pour le bétail, des arbres fruitiers comme complément de revenus et alimentaire, des arbres utilitaires pour fabriquer barriques, piquets, liens, bouchons... C'est dans cette dynamique que notre tandem se concrétise réellement, pour casser la monoculture et restaurer la biodiversité. En 2020, petits fruits, arbres isolés, fixateurs d'azote, plantes utilitaires, ont été plantés dans les rangs de vignes existants, en plus des 1500 arbres plantés en haie champêtre en 2021.
 

Nous avions aussi pour objectif de revenir à une paysannerie de la subsistance (ce qui est différent de l'auto-suffisance). Nous pratiquons la cueillette sauvage toute l'année. Depuis notre installation, nous avons planté plus de 500 fruitiers aux abords de vignes ou en groupes pour constituer plusieurs vergers.  

 

En 2022, nous plantons 1,5 hectare en vite maritata avec 3760 pieds de vigne (complantation de cépages oubliés du sud-ouest et d'ailleurs) et autant d'arbres, chaque vigne grimpant sur son arbre, retrouvant sa posture de liane. Un projet un peu fou mais essentiel pour nous. Nous espérons qu'un tel système vitiforestier permettra de créer des puits de fraicheur et de biodiversité, pour une viticulture de demain.

En 2023, nous récoltons 4 tonnes de blé paysan.

En 2024, nous plantons 0,5 hectare de cépages résistants au cœur d'un verger composé de variétés régionales ou de fruitiers originaires d'ailleurs et de buttes maraîchères. Nous surgreffons 0,5 hectare de Bouysselet sur nos derniers clones de Sémillon.

Des moutons Manech et Soay, des chèvres, des porcs noirs gascons, des poules, un Berger d'Auvergne animent et entretiennent nos espaces naturels.

 

Que ce soient les arbres que nous plantons, les animaux que nous élevons, les cépages que nous sélectionnons, nous accordons désormais énormément d’importance à maintenir voire à sauvegarder une diversité variétale en déperdition!

Depuis 2020:

plantation 500 de fruitiers

2022:

plantation de 1,5ha de vignes mariées à l'arbre

2018:

Installation à Combrillac

Mise en place des buttes permanentes  sur la parcelle potagère et médicinale

2021:

plantation de 800m linéaire de haie champêtre

2023:

première récolte de blé ancien

2024:

plantation de cépages résistants et surgreffage de 0,5ha de Bouysselet

2025:

plantation de 500 arbres en agroforesterie dans les rangs de vignes

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